Selon un rapport récent publié par Équité Association, à l’échelle nationale, plus de 57 000 véhicules ont été volés en 2024. Le taux de récupération de véhicules volés à l’échelle nationale est de 59,3 %, ce qui signifie que 40 % des véhicules volés ne sont pas récupérés. Les taux de récupération les plus bas sont en Ontario (50,8 %) et au Québec (43,6 %)
Équité et le Conseil ontarien du commerce des véhicules automobiles (COCVA), l’organisme de réglementation des véhicules à moteur de l’Ontario, ont collaboré à la rédaction de cet article pour examiner les questions suivantes : qui vole ces véhicules, pourquoi sont-ils volés et où se trouvent-ils en dernier lieu? Ces renseignements aideront les conducteurs et les acheteurs de voitures à comprendre en quoi consistent les arnaques et à savoir comment éviter d’être une victime.
Qui se cache derrière la crise du vol d’automobiles?
Les réseaux de crime organisé voient les véhicules volés au Canada comme une occasion de fraude à faible risque et très lucrative. Les réseaux de crime organisé sont financés par l’entremise du crime d’assurance et du vol d’automobiles. Ces crimes touchent durement les collectivités et placent le Canada sous les projecteurs sur la scène internationale comme un pays source de commerce illégal. Le financement continu des réseaux de crime organisé, y compris le trafic de drogues, est une menace constante à la sécurité de tous les Canadiens.
Où sont les véhicules volés?
Selon le Rapport sur les tendances de 2024 en matière de vol d’automobiles d’Équité Association, 40 % des véhicules volés ne sont pas récupérés. Les enquêteurs d’Équité, le COCVA et les organismes d’application de la loi remarquent que ces véhicules sont vraisemblablement reNIVés puis vendus au public, vendus pour les pièces à des ateliers de cannibalisation illégaux ou exportés à l’étranger. Les véhicules volés qui demeurent au Canada peuvent continuer de faire des victimes au Canada et être un fardeau pour l’industrie de l’assurance.
Vendeurs à la sauvette
L’achat d’un véhicule peut être un processus déroutant et accablant et l’achat d’un vendeur privé peut sembler offrir une expérience d’achat plus facile. Les vendeurs à la sauvette n’ont pas de permis et sont des détaillants illégaux qui se font souvent passer pour des vendeurs privés (des particuliers qui vendent un véhicule personnel) et essaient d’attirer les acheteurs en vendant des véhicules à un prix inférieur à la valeur marchande. Ils omettent souvent des détails importants au sujet du véhicule, notamment des accidents, des problèmes mécaniques, des pièces volées ou des véhicules récupérés.
Les fausses représentations au sujet de la condition ou l’historique d’un véhicule sont monnaie courante dans les ventes privées, exposant les acheteurs à de potentiels différends et pertes financières. Étant donné que les vendeurs privés ne sont pas réglementés, il n’y a pas d’aide pour les consommateurs s’il survient un problème avec l’achat.
“« Les enquêteurs d’Équité ont vu des cas où les criminels assurent un véhicule reNIVé et falsifient ensuite une réclamation de véhicule volé au titre de leur police d’assurance », a déclaré Bryan Gast, v.-p. Services d’enquête, Équité Association. « Le produit sert ensuite à financer des activités illégales, y compris le trafic de drogues, qui est une menace constante pour tous les Canadiens ».
Le COCVA offre des ressources et un soutien aux acheteurs de voitures, avant et après l’achat d’un véhicule auprès de vendeurs inscrits au COCVA. Vous pouvez aussi avoir accès au Fonds d’indemnisation des commerçants de véhicules automobiles dans certaines circonstances, mais seulement si vous achetez d’un vendeur inscrit.
Ateliers de cannibalisation
Une des pratiques les plus courantes employées par les vendeurs à la sauvette est le recours à des ateliers de cannibalisation. Ces établissements illégaux se spécialisent dans le démantèlement de véhicules volés, en ne gardant que des composantes essentielles pour revendre les pièces pour un profit. Les ateliers de cannibalisation constituent une menace importante pour les acheteurs de voiture, car les véhicules qu’ils achètent de vendeurs non inscrits pourraient contenir des pièces volées, compromettant ainsi leur sécurité et la légalité.
« Avec la menace de tarifs visant l’industrie automobile, et l’accent mis pour empêcher que les véhicules volés soient exportés dans les ports canadiens, les criminels déplacent leur centre d’intérêt pour commercialiser les pièces des véhicules volés par l’entremise des ateliers de cannibalisation », a déclaré Sam Consentino, directeur de l’application de la loi au COCVA. « Les exploitants illégaux essaient de supprimer toutes les caractéristiques installées sur les pièces qui permettent d’identifier un véhicule, y compris les étiquettes antivol. Ils vendent ensuite tout ce qu’ils peuvent à des ateliers de cannibalisation sans scrupules, comme les garde-boue, les portières, l’intérieur, les moteurs, les transmissions et plus encore ».
Les vendeurs à la sauvette font souvent affaire à des établissements de réparation illicites pour réparer les épaves qu’ils acquièrent. Plutôt que d’investir dans des pièces de rechange du fabricant d’équipement d’origine (FEO), ces exploitants sans scrupules choisissent des options plus rentables en faisant souvent affaire avec des fournisseurs illégaux. Par conséquent, des acheteurs sans méfiance se retrouvent à conduire des véhicules équipés de pièces volées, sans se douter des dangers potentiels cachés. De plus, les propriétaires de véhicules pourraient tout perdre si le véhicule qu’ils ont acheté d’un vendeur à la sauvette était saisi par la police et s’il était révélé qu’il comprenait des pièces volées.
Comment vous éviter de devenir la victime d’un vol d’automobile ou d’un vendeur à la sauvette
La prévention est la meilleure protection
Les criminels recherchent des véhicules qui sont faciles à voler, y compris les voitures qui sont laissées avec le moteur en marche, non verrouillées ou stationnées à l’extérieur. Face au vol d’auto, la meilleure offensive est une attaque solide. Équité Association recommande d’utiliser une approche à plusieurs volets, qui consiste en quatre catégories : des mesures simples, des dispositifs antivol, des systèmes antidémarrage et des dispositifs de repérage.
Au nom de l’industrie de l’assurance, l’équipe des Services d’enquête d’Équité travaille en collaboration avec les organismes d’application de la loi et les organismes gouvernementaux afin d’identifier et de récupérer les véhicules volés et promouvoir la protection des consommateurs.
Conseils lorsque vous achetez d’un vendeur privé
Pour avoir la tranquillité d’esprit, lorsque vous achetez un véhicule, choisissez toujours un vendeur inscrit auprès du COCVA. Les vendeurs inscrits auprès du COCVA doivent suivre des règles et règlements stricts et si quelque chose allait de travers, votre investissement est protégé. Ne prenez pas de risque, achetez en toute confiance d’un vendeur inscrit auprès du COCVA.
Si vous soupçonnez qu’une personne vend illégalement des véhicules (un vendeur à la sauvette), signalez-le au COCVA à nocurbs@omvic.on.ca ou appelez au 1-888-NO-CURBS (662-8727).